Mur Hadrien – Vindolanda

Le « Mur d’Hadrien », est inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en tant que « Frontières de l’Empire romain ».

Vindolanda, aussi appelé fort romain de Chesterholm, situé non loin du village de Bardon dans le Northumberland, est sans aucun doute l’un des sites du mur d’Hadrien les plus connus tant par son fort que par les découvertes archéologiques exceptionnellement bien conservées qui y ont été faites. Localisé sur le tracé de la Stanegate, voie romaine qui reliait le fort de Corstopitum (Corbridge) à celui de Luguvalium (Carlisle), Vindolanda était le siège d’une garnison d’auxiliaires de l’armée romaine (infanterie et cavalerie). On note la présence de la cohors IX Batavorum (fin du Ier – IIe siècle ap. J.-C.), de la cohors I Tungrorum (fin du Ier – IIe siècle ap. J.-C.), de la cohors IV Gallorum (du IIIe au début du Ve siècle ap. J.-C.) et probablement de la cohors II ou III Nerviorum.

Le premier fort révélé par l’archéologie, de taille modeste, semble avoir été construit par les Tongres vers le milieu des années 80 ap. J.-C. pour être ensuite occupé par les Bataves sous le commandement du préfet Flavius Cerialis, puis de nouveau par les Tongres, et ce bien avant la construction du mur d’Hadrien. Le site de Vindolanda est toujours occupé même lorsque le mur d’Antonin est édifié, et il connaît des modifications pendant la période sévérienne et jusque dans les dernières décennies du IVe siècle ap. J.-C.

La première publication concernant Vindolanda date du début du XVIIIe siècle et depuis de nombreuses fouilles archéologiques ont été réalisées. De nos jours, des campagnes de fouilles annuelles accueillent professionnels et bénévoles qui prennent du temps pour expliquer

leurs travaux aux visiteurs.

Les vestiges archéologiques visibles se répartissent entre deux grands ensembles que sont le vicus (petite agglomération civile) et le fort à proprement parler. Le vicus est directement accolé au camp et entretient des relations étroites avec celui-ci. On connaît actuellement plusieurs habitations, des édifices religieux, des citernes, des boutiques ainsi que des thermes militaires. Le fort quant à lui est fidèle à la construction militaire romaine et possède un rempart doté de portes ceinturant des baraquements, des latrines, le quartier général (principia), le baraquement du commandant (praetorium) ou encore des greniers (horrea).

Le site de Chesterholm est également remarquable par son musée et les jardins de celui-ci qui abritent une reconstitution d’un temple et de plusieurs stèles mises au jour à Vindolanda. Le musée présente des collections très riches et dans un état de conservation remarquable. On peut ainsi y voir de nombreux exemplaires de chaussures militaires (caligae et calcei), d’objets usuels en bois (bèche, serrure…), de pièces de harnachement de cavalerie, de pièces d’armement et surtout l’exceptionnelle collection de tablettes de bois inscrites à l’encre (datées essentiellement du IIe siècle ap. J.-C.), témoignages de la vie privée des militaires du fort, des relations avec le vicus voisin et qui concerne à la fois la correspondance et la comptabilité des stocks. Enfin, non loin de Vindolanda, le Roman Army Museum, situé à Carvoran, offre la possibilité aux visiteurs d’appréhender l’armée romaine dans son ensemble (équipement, hiérarchie, vie quotidienne) par le biais de reconstitutions d’équipements et par l’utilisation de restitutions virtuelles.

 

Entrée du site Vindolanda

 

Le site archéologique

 

Jardin du musée avec son nymphée

 

Le musée de Vindolanda

27 février 2017