Apicius
Par Legion VIII Augusta • Publié dans : Alimentation
Apicius est le nom de plusieurs gastronomes romains :
- Caclius Apicius, contemporain de Sylla (-138, -78), Il aurait rédigé des livres de cuisine qui ne nous sont pas parvenus.
- Marcus Gavius Apicius (vers 25 av. J.-C. – vers 37 ap. J.-C.), le plus célèbre des trois. Auteur d’ouvrages de cuisines : Ars Magirica, Apicius Culinaris, De Re Coquinarie.
- Apicius, contemporain de Trajan. (vers 100 après J.-C.). Ce gastronome est connu pour avoir envoyé à l’empereur, lors de son expédition chez les Parthes, des huîtres qu’il eut l’art de lui faire parvenir encore toutes fraîches.
Ils furent trois romains à porter ce nom et tous les trois passèrent à la postérité par leur gloutonnerie ou bien leur suprême raffinement dans l’art gastronomique.
Le plus célèbre des trois, fut sans aucun doute Marcus Gavius Apicius un cuisinier qui a servi les empereurs Auguste et Tibère a vécu entre 25 av. J.-C. et 37 ap. J.-C. (selon certains, au IVe s.).. Auteur d’ouvrages de cuisines : Ars Magirica, Apicius Culinaris, De Re Coquinarie.
Il est l’auteur du traité gastronomique que nous connaissons, le De Re Coquinaria, collection de recettes classées par ingrédients et par plats. Sous sa forme actuelle, ce traité, entre-temps remanié, complété, daterait du Ve siècle.
On ne sait pas si son auteur portait effectivement ce nom ou l’a utilisé comme pseudonyme par référence au précédent.
Ce traité de cuisine qui a paru sous le nom de Coelius Apicius est l’un des premiers manuels d’art culinaire de l’histoire de l’humanité.
Riche, voluptueux, il dépensait des fortunes en festins. Sous le règne de l’Empereur Tibère dont il était le cuisinier officiel (Il a surtout fréquenté son fils Drusus dont il est dit qu’il était son mignon), il avait ouvert une école de gourmandise où les fils des patriciens se bousculaient plus que dans les jardins des grands philosophes.
Son nom est devenu une référence, et a été adopté par l’auteur de “De Opsoniis et Condimentis sive Arte Coquinaria“.
Extravagant, gourmet, débauché, viveur, il a été largement condamné par ses contemporains, en particulier, on le verra plus bas, par les stoïciens mais aussi par les premiers chrétiens qui jugeaient sa cuisine presque comme un acte de barbarie. Cela n’empêche pas qu’à l’époque de l’écrivain chrétien Tertullien, à la fin du second siècle après J.C., on parle encore d’un ” Apicius ” pour désigner un cuisinier.
Trois siècles après sa mort, il avait donc encore des émules et il reste pour nous celui qui a crée la première codification de la cuisine romaine.
Plusieurs auteurs dont Pline l’Ancien, Sénèque et Tacite y font référence. Sénèque, en particulier, du haut de son austérité :
De nos jours vivait Apicius. Dans cette même ville d’où l’on a chassé les philosophes comme corrupteurs de la jeunesse, il a professé l’art de la bonne chère et il a infecté le siècle de sa science. Sa mort vaut la peine qu’on la raconte. Après avoir dépensé pour sa cuisine 100 millions de sesterces [ soit 3 à 4 millions d’euro ], après avoir absorbé pour chacune de ses orgies tous les revenus du Capitole, se trouvant accablé de dettes, il eut l’idée de faire, pour la première fois, le compte de sa fortune. Il compta qu’il lui restait 10 millions de sesterces [ 300 à 400 milliers d’euro ] et, comme s’il eut dû vivre dans les tourments de la faim avec ses 10 millions de sesterces, il s’empoisonna. Quels devaient être sa corruption et son faste, alors que 10 millions de sesterces lui représentaient l’indigence ?
Consolatio ad Helviam, X.
Riche, voluptueux, il dépensait des fortunes en festins. Il avait ouvert une école de gourmandise où les fils des patriciens se bousculaient plus que dans les jardins des grands philosophes. Cependant, aucun texte n’évoque à proprement parler un livre de cuisine attribué à Apicius avant la fin du IVe siècle. Pour Columelle, qui compose son traité d’agronomie vers le milieu du Ier siècle, l’auteur latin de référence en matière de « tables des villes » et de « festins splendides » (sujet que pour sa part il dit ne pas traiter) est Caius Matius (auteur de livres intitulés Le Cuisinier, Le Poissonnier, Le Préparateur de salaisons) : cf. XII, 44, 1.
Il est donc probable que, s’il y a eu assez tôt des « livres de cuisine d’Apicius », ce sont plutôt des recueils constitués après sa mort et placés sous son patronage. Son nom est devenu une référence, et a été adopté comme titre du traité romain de cuisine, qui, sous sa forme actuelle, daterait du Ve siècle.
source: Wikipédia